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Les projets de Loïc Jugue: Entropie verticale

Entropie verticale est une installation numérique monumentale et interactive.

Le projet

Un grand couloir... de chaque coté, en hauteur, on voit des objets suspendus, oscillants, menaçants. Ce sont des projections d'images. Quand le spectateur passe, il déclenche sans le vouloir la chute de ces objets. Il passe dans un monde qui s'effondre. Au hasard: vases, chaises, tables, statues, etc, tombent très lentement et s'écrasent avec fracas, faisant une sorte de musique étrange, un ballet aléatoire de formes passant du concret à l'abstrait. Tous ces objets qui représentent notre quotidien sont pris dans une chute inéluctable finissant par leur destruction... Chaque objet porte en lui le germe de sa disparition, l'entropie est un ver présent en toute chose. De ce chaos aléatoire nait une sorte de symphonie hommage à l'entropie qui guette notre système consumériste.

Entropie verticale est une interrogation sur le monde de la consommation et sur ces étranges divinités que sont devenus les objets. Nous tenons tellement à eux... ils sont notre réel, notre monde... et pourtant un simple geste de maladresse et l'objet chéri passe de la forme à l'informe, de l'utile à l'inutile devenant ainsi un parfait objet d'art.

Loïc Jugue en proposant Entropie verticale poursuit un travail de longue date sur les Destructions, des destructions prenant des formes très diverses: gravité, micro-ondes, feu, etc.

Voici un texte écrit par Stéphanie Moisdon et Christine Van Assche (conservateur en chef au Centre Georges Pompidou.) sur son travail et en particulier Destruction. « Déjà à travers ses installations ou objets images (les Autoportraitres), puis dans ses Destructions, Loïc Jugue mène une sorte d'enquête sur les représentations du réel en empruntant systématiquement des chemins détournés. Mener ces objets au bûcher, c'est à la fois répondre avec ironie à tout un pan de l'histoire de l'art contemporain- le règne de l'objet de consommation, l'avènement du readymade- mais aussi prolonger cette expérience, faire la preuve de sa signifiance. Loïc Jugue rend visible l'existence propre de chaque objet, à cet instant précis justement où son existence est menacée. Dispositif élémentaire, chaînes inépuisable de destruction-création ; à laquelle on est tenté de se rattacher et d'apporter notre propre capital à consumer. »

Technique

Plusieurs videoprojecteurs seront reliés à des mini-ordinateurs (un par vidéoprojecteur). Les images seront retroprojetées sur des écrans de grande taille, disposés de façon verticale . A coté de chaque écran, il y aura un capteur infrarouge qui déclenche la séquence vidéo au passage d'un spectateur.

Unité de base: un écran vertical (pour rétroprojection) d'environ 5 m de haut et de 1 mètre de large, un vidéoprojecteur, un mini-ordinateur (permettant grâce à un programme spécifique (déjà développé spécialement pour le projet et fonctionnel, un grand merci à Thierry et à Patrick.), de détecter un mouvement et de déclencher de façon aléatoire les vidéos. Un détecteur de mouvement infra-rouge est relié à l'ordinateur.
Deux haut-parleurs sont disposés, un en haut de l'écran et l'autre en bas, pour assurer une spatialisation du son de la chute de l'objet.
Le nombre de ces unités de base dépendra du lieu et des moyens.

Tournage: Sur ces écrans seront projetés des objets qui tombent. Ces objets seront filmés alors qu'ils chutent de 5 mètres de haut. On utilisera une caméra dotée d'un ralenti important de façon à ce que la chute semble interminable... Le son est extrêmement important. ralenti... focalisé... Il doit donner de la spatialité et de la présence à l'installation. Pour ce rituel destructif, un certain nombre d'objets de la vie quotidienne seront sacrifiés.

Cette installation peut évoluer en fonction du lieu dans lequel, elle sera disposée...

Proposition 1:

Proposition 2:

Proposition 3:

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