La série des Morcelés de Loïc Jugue
Les Autoportraitres
Les autoportraitres (fin des années 80) sont des vidéos-sculptures (au début, des projecteurs super-huit.) qui recomposaient mon corps et mon visage
à partir d'images morcelées et séparées dans l'espace. Cette technique de fragmentation de l'image que j'ai appelé "Morcelés" s'inspire de la Gestalt théorie et du cubisme.
L'image est une construction mentale et je proposais au spectateur de reconstituer lui même mon "autoportraitre" avec l'aide de son cerveau.
Malheureusement ce travail, complétement novateur, il n'y avait pas l'équivalent à l'époque, n'a pas été compris et il a été très peu montré : Palais de Tokyo (1990)
et au musée d'art moderne de Arnhem en Hollande (1992) ainsi que dans quelques autres endroits.
Note de 2020: Je continue cependant toujours cette recherche avec le Gardien 1996 qui a eu un peu plus de succès, mais j'ai d'autres projets de morcelés qui vont beaucoup plus loin. On verra, si je suis soutenu.
Voici un texte que j'ai écrit en 1990 à propos de mes autoportraitres.
"Pourquoi autoportraitre... ?
Dans la mesure où les autoportraits ne peuvent être qu'une approche lointaine de ce que nous sommes, cherchant dans l'apparence la réalité de notre être,
ils participent d'une sorte de trahison quand à la connaissance de soi. Il faut donc les appeler des autoportraitres et les traiter comme tels, en les exhibant ...
Objets dérisoires et magiques, ces autoportraitres sont des chimères délimitées qui permettent l'exorcisme d'un moi à la recherche de sa "moiïtude".
Leur délicieuse ambiguïté réside dans la façon dont ces images objets investissent le réel en s'échappant de la prison bien circonscrite de l'écran.
Ce sont des hybrides dangereux, glissant à la frontière du réel et du fictif... Ils nous interrogent sur cette séparation apparente...
Sommes-nous autre chose que des images filantes...?"
Les vidéo-sculptures de Loïc Jugue
Les gardiens
Les autoportraitres
Bad Dream
Myself trying to fly
Myself as Christ
Le bain
"Pourquoi autoportraitre... ?
Dans la mesure où les autoportraits ne peuvent être qu'une approche lointaine de ce que nous sommes, cherchant dans l'apparence la réalité de notre être,
ils participent d'une sorte de trahison quand à la connaissance de soi. Il faut donc les appeler des autoportraitres et les traiter comme tels, en les exhibant ...
Objets dérisoires et magiques, ces autoportraitres sont des chimères délimitées qui permettent l'exorcisme d'un moi à la recherche de sa "moiïtude".
Leur délicieuse ambiguïté réside dans la façon dont ces images objets investissent le réel en s'échappant de la prison bien circonscrite de l'écran.
Ce sont des hybrides dangereux, glissant à la frontière du réel et du fictif... Ils nous interrogent sur cette séparation apparente...
Sommes-nous autre chose que des images filantes...?"
Les vidéo-sculptures de Loïc Jugue
Les gardiens
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